mercredi 31 janvier 2018

Le "système constructif des pyramides" selon Pierre Crozat


Pierre Crozat propose aux lecteurs de "Pyramidales" un condensé de ses recherches scientifiques jusqu’à ce jour.
Il résume son propos en ces termes :
"Depuis bientôt 5000 ans qu'elles furent édifiées, le mode de construction des pyramides d'Égypte demeure, aujourd'hui encore, une véritable énigme, que les technologies contemporaines sont incapables de résoudre. Les théories avancées jusqu'à ce jour par les différents auteurs s'opposent et ne sauraient satisfaire pleinement le praticien de l'art de bâtir. Aucune n'offre une approche véritablement scientifique, technique et opératoire, pas plus qu'un quelconque élément de preuve tangible." 

D'où le "défi" qu'il s'est lancé à lui-même, sur le Plateau de Gizeh, lors d’un voyage touristique familial en 1990. : "Si je devais construire une pyramide : comment ferais-je ?"  

Puis il poursuit :
"Dans cet article sera développée la méthode de construction des grandes pyramides lisses de la IVème dynastie, essentiellement les trois pyramides de Gizeh et particulièrement celle de Khéops, la plus "énigmatique" du fait de ses dispositifs intérieurs, en fait paradoxalement la plus "révélatrice" du "Système constructif des pyramides". Il sera complété par la suite de mes recherches : thèse, études postdoctorales, etc."

"La description fournie par Hérodote, aujourd'hui écartée parce qu'incomprise, ajoute Pierre Crozat pour synthétiser son développement, s'avère technique, précise, exacte. Elle est corroborée par la modélisation, l'expérimentation et l'observation, et redonne toute leur valeur aux observations de R. Lepsius et aux intuitions d’A. Choisy. Ce mode de raisonnement permet de situer les grandes pyramides lisses à l'intérieur d'un "continuum technique", dès le premier épierrement agricole du néolithique, basé sur une méthode universelle de construction dite "d'accrétion - exhaussement" qui génère, ordonne et formalise l'ensemble des édifices tumulaires, y compris les pyramides à degrés, dans le temps et dans l'espace.
Cette approche est novatrice et prédictive, qui consiste donc, pour l'essentiel, à la mise en évidence des questions pratiques et des réponses apportées par les différentes disciplines scientifiques, techniques et opératoires, et leur mise en corrélation, au travers d'une vision généraliste, logique et cohérente de 'l'Art de bâtir'.
"


lundi 15 janvier 2018

L’interprétation "hautement spéculative" du "Grand Vide" de la pyramide de Khéops par Giulio Magli

C’est peu dire que la pyramide de Khéops n’a pas encore livré tous ses secrets.
Un grand pas dans la connaissance de cette “Merveille” a toutefois été accompli récemment grâce aux découvertes scientifiques de la mission #ScanPyramids qui ont débouché notamment sur la révélation d’un “Big Void”, surplombant la Grande Galerie, dont la configuration exacte et la (ou les) fonction(s) reste(nt) encore à déterminer.

#ScanPyramids
La porte est donc de nouveau ouverte aux conjectures ou “explications”... quoi que puisse prétendre un certain héraut pontifiant de l’égyptologie pour qui le débat n’a pas lieu d’être. Ou du moins est chasse gardée, car devant inéluctablement déboucher sur sa propre vision de la chose pyramidologique !

Quel est donc le rôle de l’imposant espace vide récemment découvert dans les entrailles de la Grande Pyramide ?
Un chercheur italien a son idée sur la question : Giulio Magli, astrophysicien et professeur d'archéoastronomie au Politecnico di Milano, dont la théorie a été maintes fois relayée ces derniers temps dans la presse et les médias sociaux.
Selon lui, l’espace vide au dessus de la Grande Galerie pourrait abriter un trône en métal récolté à partir de météorites extraterrestres, destiné à l’usage exclusif du pharaon Khéops. Pour étayer cette théorie, il fait référence à des textes anciens relatifs aux rites funéraires égyptiens, selon lesquels le pharaon doit “passer les portes du ciel et s’asseoir sur son trône de fer avant de pouvoir atteindre les étoiles du nord”.
Des quatre conduits étroits, au coeur de la pyramide, orientés vers le ciel étoilé, deux débouchent sur des portes scellées, en direction du nord et du sud. Selon Magli, l’une de ces portes (celle du conduit orienté nord) pourrait mener au “Big Void” et donc à l’espace funéraire abritant le trône du pharaon.
Illustration Giulio Magli
Voici de larges extraits de la théorie de Giulio Magli, telle qu’il l’a publiée sur ArXiv (archive de publications électroniques dans les domaines de la physique, l'astrophysique, des mathématiques, de l'informatique, des sciences non linéaires et de la biologie quantitative) :

The Great Pyramid is endowed with architectural elements which are purely symbolic, related only to the ideas on the afterlife. In particular, there are four long and complex shafts which cannot be accessed by human beings for the simple reason that they are two small. They start from the Queen and from the King's chamber and point towards the north and south faces. The upper channels, coming from the King's chamber, exit on the faces, the lower channels stop on suitably built doors endowed with copper handles. Four out of four channels are aimed to the stars mentioned in the funerary spells known as Pyramid Texts (PT) as destinations in the sky for the dead king : the circumpolar stars in the north, Sirius and Orion at culmination in the south. (...)
Besides the orientation of the channels, another example is the very presence of the doors at the end of the Queen's chamber shafts. Indeed, they probably are a materialization of those “doors of the sky” which are frequently cited in the texts, and it is extremely likely that the Queen's chamber in itself is the place where a statue of Khufu was placed, in order to perform on it the ceremony of the Opening of the Mouth, (...) essential for making the “spirit” of the Pharaoh able to survive death and to go in the sky crossing these doors. (...)
It appears therefore that, after crossing the “doors of the sky” the king will seat on an “iron throne”. Many other, similar utterances mention the same process, and some also specify that the king will sit on the throne after crossing specifically the northern doors and that a stairway gives access to the throne. (...)
If Khufu's Iron throne is really located in the newly discovered chamber, it was put in place during the construction of the pyramid and never accessed since. It may well be located at the central end of the void, which, according to the prospection, lies directly on the vertical axis from the apex of the pyramid, crossing the end of the Great Gallery, the so-called “big step” and the Queen's chamber underneath. The chamber might thus be a non-functional copy of the Great Gallery, with an ascending staircase and the throne at the uppermost end. However, if we admit this hypothesis, how was Khufu spirit meant to access the chamber ?
The answer seems quite natural : trough a symbolic door, precisely the door located at the end of the northern lower shaft. This shaft has been explored two times ; the first time, by Rudolph Gantenbrinck, whose robot however was unable to negotiate a bend which occurs after a few meters, and a second time in a an exploration carried out by National Geographic. The results of this second exploration have never been published, but news reports show that the team was able to reach the end of the shaft and photographed a door analogue to the one of the southern shaft ; they also said that the length of the shaft is roughly equal to that of the other lower shaft. Basing on this scant information, the end of the shaft can be estimated to be over the beginning of the Great Gallery (...) It may, therefore, be connected with the lower-most end of the sealed chamber.


Et Giulio Magli de conclure, en soulignant que sa théorie est “hautement spéculative”, tout en ayant un avantage sur les théories pseudo-scientifiques : “Pour le moment, les prospections sont trop approximatives pour nous permettre une conclusion définitive ; cependant, les informations existantes - ainsi que ce que nous savons de la religion funéraire de l'Égypte ancienne - suffisent à tenter d'expliquer le vide détecté à l'intérieur de la pyramide de Khoufou. Il apparaît en effet que ce vide n'est pas dû à un défaut de construction, ni ne peut être interprété comme une caractéristique structurelle telle qu'une chambre de revivification.
À mon avis, le vide correspond à une "copie" non fonctionnelle de la Grande Galerie commençant à la sortie du puits inférieur nord et construite pour contenir un objet symbolique situé sous le sommet de la pyramide. Cet objet pourrait être un trône doté de feuilles de fer météoritique, conformément à certains passages de la "Résurrection" des Textes des Pyramides.


Source : “A possible explanation of the void discovered in the pyramid of Khufu on the basis of the pyramid texts”, Giulio Magli, ArViv


lundi 8 janvier 2018

Le "chant" de la Grande Pyramide, par Andrea Vitussi

Une expérience empirique "émotionnelle", qui a demandé plusieurs années pour être réalisée.


samedi 6 janvier 2018

À quoi servaient vraiment les quatre petits conduits dans la Grande Pyramide ? selon Philippe Lheureux

À quoi servaient vraiment les conduits qui partent de la Chambre de la Reine et de la Chambre du Roi dans la Grande Pyramide ? Certains pensent qu'il s'agissait de conduits de ventilation, d'autres y voient des conduits psychiques permettant à l'âme du pharaon de rejoindre les étoiles.
Philippe Lheureux propose son interprétation dans cette vidéo